Letra de Fraternit� - Aznavour

Nous rentrions tr�s tard, m�lant
Des vers purs � des chants obsc�nes
Et l'on s'asseyait sur un banc
Pour regarder r�ver la Seine.
Sur l'eau, rien ne vivait encore
Ainsi qu'une ouvri�re lasse
Pressant sur ses flancs ses fils morts
La Seine dormait dans sa crasse

Nos c�urs d'ivrognes s'emplissaient
D'une bienfaisante latrie
Si le soleil levant dorait
Les marronniers des tuileries
Pour mieux �voquer d'anciens soirs
Le pl�tre et le vin des tavernes
�gayaient nos vieux habits noirs
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Et nos plastrons d'hommes modernes

Alors, ayant honte vraiment
De nous conna�tre aussi lyriques
Nous offrions un coup de blanc
Au balayeur m�lancolique
Belle ruse, et l'on d�couvrait
Dans le balayeur un po�te
Si bien que les verres tremblaient
Sur le comptoir, autel de f�te

Et pour que ce soir sans �gal
Soit perp�tu�, un pandore
En dressait le proc�s-verbal
Parsem� d'attendus sonores